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Tennis tribune

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Blog de tennis. Tests de raquettes, infos, billets d'humeurs sur le monde du tennis pro et amateur.


Rafael Nadal dans la peau de Roger Federer

Publié par Rafael Babal sur 18 Octobre 2017, 08:54am

Catégories : #Les chroniques tennistiques de Rafael Babal

T'en as pas marre de faire ton Rafa, Roger ?

T'en as pas marre de faire ton Rafa, Roger ?

Roger Federer  a remporté le master de Shangai face à Rafael Nadal en 2 sets 6/4  6/3. Décidément, le N°1 mondial n’en finit plus de se faire déloger de son piédestal par son dauphin au classement ATP. 5ème défaite d’affilée de l’espagnol face au suisse qui semble avoir pris un ascendant tactique certain. Une situation qui en rappelle une autre quand il y a quelques années Roger alors leader incontesté se faisait souvent bousculer par un Rafa plein de certitudes quant au tennis à pratiquer pour sortir vainqueur de  joutes restées mémorables.  Aujourd’hui c’est par un étonnant effet de miroir que la situation s’est totalement inversée.

 

Des N° 1 ?

Aujourd’hui le Numéro 1 c’est Rafa. Puissance, endurance, le majorquin fait peur et fait plier tous ses adversaires qui semblent plus ou moins désarmés face à son éternel lift ravageur jaillissant de son coup droit lasso. Le Numéro 2 c’est Federer enfin ça c’est la théorie car le suisse reste sur un ratio hallucinant de matchs gagnés par rapport au nombre de rencontres jouées (44 victoires pour 4 défaites, 6 titres dont 2 grands chelems et 3 masters 1000).

Pépère, Federer se ménage et ne fait plus autant de tournois qu’auparavant mais fait mouche presque à chaque fois qu’il s’engage dans une épreuve. C’est sûr ça peut énerver mais pour la confiance on a jamais rien fait de mieux. De plus, à chaque rencontre avec l’espagnol, le suisse gonflé à bloc hausse encore plus son niveau de jeu pour montrer que tout compte fait le classement, ben, c’est pas si important lorsque l’on est deux à tutoyer les sommets.

 

 

Federer en challenger

 

Sauf qu’à y regarder de plus près Federer est dans un cas de figure idéal. Contre l’espagnol, Il n’a rien à perdre. Il lui met la pression sachant que s’Il gagne c’est l’exploit, s’il perd c’est normal c’est contre le N°1 et en plus et ben… il n’a plus 20 ans. Une situation qui rappelle une autre époque (l’âge des antagonistes en moins), celle ou Rafa taillait des costards à son ainé lui faisant bien sentir qu’il était tout près de lui niveau tennistique ainsi qu’au classement. En ce temps là Nadal endossait avec plaisir le costume du challenger pour se lancer dans la conquête de titres que le dossard de N°1 ne garantissait pas de gagner (surtout Roland Garros). Ben, un peu comme maintenant quoi sauf qu’aujourd’hui le number One qui se fait « martyriser » par le number Two ben… c’est Rafa.

 

 

Une même tactique pour un effet différent

 

Autre effet de miroir : la tactique. On se souvient des pilonnages incessants de Nadal sur le revers du suisse pour le neutraliser puis le faire plier. Une tactique constante et gagnante qui lui permettait de rentrer sur le court avec des certitudes. Aujourd’hui ce revers qui hier était une faiblesse est aujourd’hui un des meilleurs atouts du suisse. Le miroir est déformant et laisse le majorquin à ce jour sans vraie solution et c’est Federer qui arrive sur le court avec le plus de certitudes : son revers à plat réajusté avec un tamis de raquette agrandit comme arme décisive. En pilonnant dessus c’est l’espagnol qui se trouve aujourd’hui en difficulté.

 

 

Un effet de miroir incomplet

 

A cet étonnant retournement il manque cependant la variété de la surface de jeu. Si Federer trouve aujourd’hui la solution sur surface rapide rien ne dit que son schéma de jeu fonctionne sur terre battue. Le suisse a fait l’impasse cette année sur la saison sur ocre et comme on le voit mal changer un programme qui lui a permis de gagner Wimbledon on peut douter de l’opportunité de le voir un jour tester ses nouvelles velléités offensives contre l’espagnol à Roland Garros (par exemple).

 

L’effet de miroir nous fait donc apparaître quelques nuances. Quelle que soit la tactique et les solutions trouvées par chacun des antagonistes pour prendre le meilleur sur son adversaire, chacun à sa surface de prédilection. Un terrain de jeu qui correspond le mieux à son style et où chacun retrouve ses certitudes. La terre pour Rafa, l’herbe pour Roger, même en changeant de tactique difficile de les déloger chacun dans leur jardin préféré et seul l’espagnol avait réussi cet exploit contre le suisse à Wimbledon.

 

Et à ce moment de sa carrière il n’est pas sur que Federer puisse rendre la monnaie de sa pièce à Rafa à Roland Garros…

 

 

 

 

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